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2013

10 tests

vendredi, 05 avril 2013 17:19

The Who : Tommy

The Who :

  • Roger Daltrey - chant
  • Pete Townshend - guitares, chant
  • John Entwistle - basse
  • Keith Moon - batterie, percussion
  • Kit Lambert - producteur

 

Tommy est un album du groupe de rock britannique The Who sorti en 1969, le premier à avoir été défini comme "opéra rock". L'album eut un énorme succès commercial.

Musicalement, Tommy est un complexe assemblage d'arrangements pop-rock, généralement basés sur la guitare de Pete Townshend, et ensuite construit avec des overdubs joués par les autres membres du groupe. De nombreux instruments ont été utilisés ; guitares (acoustique et électrique), basse, piano, orgue, batterie, gong, timbales, trompette, cor d'harmonie, des harmonies vocales à trois voix parfois doublées sur les solos. Malgré cette richesse instrumentale, le son tend à être très « âpre », surtout en comparaison des œuvres suivantes du groupe. Beaucoup d'instruments n'apparaissent que par intermittence ; le cor ne joue que très peu sur Underture. De plus, les instruments ajoutés sont mixés assez bas, demandant une écoute attentive pour les déceler. Townshend mélange le picking et ses habituels power chords, jouant des riffs rugueux; dans certains moments délicats, sa guitare sonne comme un clavecin. Keith Moon contrôle son jeu dans les moments les plus dramatiques. La basse de John Entwistle soutient l'ensemble, en servant parfois d'instrument soliste. Roger Daltrey assure le rôle de chanteur principal, mais partage ce rôle avec les autres membres du groupe sur de nombreuses pistes.

 

 

Note Technique : 14/20
Préférer la réédition sacd 2003.
Référence :  Polydor
Année :  1968 - Studios IBC - Londres
Liens :  QOBUZ

 

Publié dans Rock
vendredi, 05 avril 2013 16:22

Opus 51

Parmis nos partenaires de tests, voici Opus 51, un magasin situé à Reims (environ 1 h de Paris).

Composé de trois Auditoriums, il est le plus important magasin Son et Video de la région Champagne-Ardennes.

Vous pourrez y retrouver des produits sélectionnés parmi des marques de Référence : Aurelia, Struss, Neat Acoustics, Studio Conections, Marantz, Xavian, Roksan, AudioSolutions, Rega, Denon, O2A...

 http://www.opus51.fr/

Publié dans Accueil
vendredi, 05 avril 2013 12:28

Peter Gabriel - Passion

  • Compositeur : Peter Gabriel  
  • Parmi les nombreux musiciens ayant participé à l'album figurent en particulier:
    • Youssou N'Dour, musicien et chanteur sénégalais
    • L. Shankar, violoniste et chanteur indien
    • David Rhodes, guitare
    • Doudou N'diaye Rose, percussions
    • Billy Cobham, percussions
    • Manu Katché, percussions ("Sandstorm")
    • Nass El Ghiwane, groupe marocain de musique

 

Passion est le titre d'un album de Peter Gabriel sorti en 1989, c'est la bande originale du film La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorcese.
À base de rythmiques lancinantes et de sons envoutants provenant d'un mélange instruments traditionnels et de synthétiseurs, l'ambiance générale est très particulière. Peter Gabriel y ajoute parfois sa voix pour souligner les mélodies, en particulier sur la piste 7, "A Different Drum". Cet album est considérécomme un enregistrement important dans le développement de la World Music.
L'album a reçu un Grammy Award en 1990.

 

Qualités Techniques : 14/20
Préférer la réédition sacd si possible.
Référence :  Real World Recards
Année :  1988-1989
Liens :  

 

 

Publié dans Rock

The Beatles :

  • John Lennon : Chant, Guitare, Claviers
  • Paul McCartney : Chant, Basse, Claviers
  • George Harrison : Chant, Guitare
  • Ringo Starr : Chant, Batterie

 

"Sgt pepper est une révolution dans la Pop Music, mais plus par la forme que par le fond. Plusieurs choses sur ce disque sont différentes de ce qui se faisait jusque là auparavant. Ainsi (et c'est pour ca que je parlais de 'forme') la pochette avec les lyrics et les cartons a découper. Bon, ici ce n'est pas le sujet... Musicalement, une des grandes trouvailles c'est de ne pas avoir laissé de blanc entre chaque morceau, ce qui vaut à ce disque d'etre considéré comme le premier concept-album. Et puis les arrangements sont d'une grande innovation... Le fait aussi d'avoir tant utilisé des instruments classiques dans un disque Pop-Rock est aussi novateur. Voila pour la forme. Le fond, ce sont des mélodies Pop très brillantes. Car on ne parlerait pas tant de ce disque si les compositions qui s'y trouvent avaient été médiocres. C'est clair sur 'Sgt pepper' Mc Cartney a pris les renes du groupe. Il signe 6 titres là où Lennon n'en signe que 4. Reste que Lennon signe l'onirique "Lucy in the sky with diamonds" et sa ligne (d'intro) hypnotique, le psychédélique "Being for the benefit of Mr Kite" et une grande partie du monumental "A day in the life". Mc Cartney a beau être l''arrangeur principal (avec George Martin), ce sont quand meme trois des toutes meilleures compositions de John Lennon. Au niveau de la composition, Mc Cartney la joue donc quantitatif mais aussi qualitatif. Le tonitruant "Sgt pepper" qui introduit le vinyl est quand meme un morceau original et très bon. C'est lui aussi qui compose "With little help from my friends" brillamment interprété par Ringo Starr. "She's leaving home" est une de ses plus merveilleuses ballades. On notera que sur ce morceau, il n'y a que des instruments classiques. Mais c'est aussi dans 'Sgt pepper' que se ressent fortement 'la magie Mc Cartney': De simples compositions Pop, parfois sans prétention, telles que "Getting better", "Fixing a hole", ou "When I'm 64" sont de ce genre de mélodies qui nous rentrent dans la tête sans qu'on s'en apercoive et que l'on va chantonner toute la journée. Enfin, rappellons que le partie médiane de "A day in the life" lui est due. Harrison lui n'a pas réussi a retrouver son niveau de Revolver (mais vu que Lennon-Mc Cartney sont au rendez vous, c'était difficile). Il signe cependant une composition, le mystique Raga-Pop "Within you, without you' qui est ce qui s'est fait de meilleur en occident dans le style musique simili-hindou.
Alors oui, cet album est le 'Beatles Masterpiece' (le chef d'oeuvre Beatles) car on y trouve d'excellents morceaux comme souvent, mais avec une 'cohésion' et une innovation qu'on ne trouvera que rarement par la suite chez les Beatles mais aussi dans toute la Pop Music."

 

Par "valere_massaguer"

"Que dire sur Sergent Pepper qui n'ait pas déjà été dit? Comment exprimer tout ce que cet album a apporté à la musique moderne et toutes les idées géniales qu'il a suscitées par la suite? Au départ il s'agissait d'une idée de McCartney qui voulait rompre avec l'image traditionnelle des Beatles. Quelle ballade nous a concocté Paul? Quel son rock a encore été déniché John? Ou encore quel sera le nouveau tube des quatre garçons dans le vent? A l'arrivée un album concept, The Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band, mais surtout, une place au Panthéon de la musique rock. Je prends pas beaucoup de risques en disant que cet album est LE MEILLEUR ALBUM ROCK DE TOUS LES TEMPS, même si je lui préfère Abbey Road( mais il s'agit de donner un avis objectif). Un album de légende car il aborde tous les thèmes inhérents à la musique pop, et qu'il est une source inépuisable d'idées aussi géniales les unes que les autres pour tous les musiciens. Comment ne pas s'incliner devant l'intro rock de Paul suivie de cet hymne pop à l'amitié qu'est "With a little help from my friends"? Comment ne pas succcomber au psychédélisme inspiré de Lennon sur "Lucy in the sky with diamonds"? Arrivés à ce stade de l'album, on a déjà du mal à y croire, et c'est pas fini! Le génialissime "Getting better" de Paul annonce la rythmique pop qui va être reprise par de nombreux groupes et artistes de cette fin de siècle (un des morceaux les plus inspirés de l'album). Le charmant "Fixing a hole" et on nage encore en plein son pop (on oubliera la polémique selon laquelle il s'agirait d'un fix d'héroïne, comme on passera sur les initiales de LSD pour " Lucy in the sky with diamonds"). Des violons en veux tu en voilà avec "She's leaving home" (à l'écoute de ce titre Brian Wilson aurait renoncé a toute tentative d'égaler le talent des Beatles) tandis que la face A s'achève avec l'inégalable "For the benefit of Mr Kite" (un des morceaux préférés de Lennon). Passons sur le très indien "Within you without you" de Georges(pourtant sublime) pour admirer le tube jazzy de Paul "When I'm 64" et le très british et tellement pop "Lovely Rita" (écoutez les voix et le piano!). "Good morning" et c'est tout le vacarme d'un réveil en fanfare qui annonce le point culminant de l'oeuvre: "A day in the life". Magnifique! Grandiose! Sublime! On plane! A en pleurer! Toute la musique pop condensée en cinq minutes. La meilleure chanson des Beatles? Ma préférée...
Sergent Pepper c'est tout ça en treize morceaux. Une unité dans la diversité, un tube à chaque morceau et "A day in the life"..."I read the news today oh boy!""

 

 

Qualités Techniques :

12/20

préférer la version vinyle d'origine :-)

Référence :  EMI
Année :  1967 - Londres
Liens :  
Publié dans Rock
vendredi, 05 avril 2013 12:24

The Beatles - White Album

The Beatles :

  • John Lennon : Chant, Guitare, Claviers
  • Paul McCartney : Chant, Basse, Claviers
  • George Harrison : Chant, Guitare
  • Ringo Starr : Chant, Batterie

 

"Ce “Double Blanc”, officiellement et sobrement nommé The Beatles ! Paru en 1968, entre Magical Mystery Tour et Yellow Submarine, est un magnifique cadeau pour les fans des Fab Four : plus d’une heure et demie d’enregistrements, le seul double album dans la carrière du groupe. Il représente la troisième meilleure vente parmi les LP des Beatles, après Sgt. Pepper et Abbey Road.

L’album a été composé en Inde, lors d’un séjour de méditation, dans un état de fièvre créatrice débridée dont les fruits seront utilisés jusqu’à la séparation du groupe. Les Beatles sont toujours à ce moment les fabuleux inventeurs qui nous ont donné Sgt Pepper ou Revolver (entre autres, évidemment) : John et Paul se retrouvent tous les après-midi, entre deux moments de méditation, pour composer, confronter leurs idées, et toujours évoluer. Délaissant le psychédélisme, les 4 garçons vont retourner vers un style plus rock'n'roll et décident d’enregistrer un double album : Ainsi ils pourront chacun mettre dedans littéralement tout ce qu’ils veulent. Ainsi chacun va laisser libre cours à son imagination et ses désirs, et ce sera même l’occasion pour Ringo de publier le premier titre qu’il a composé... en 1964 ! (Don’t Pass Me By).

Mais les sessions d’enregistrement vont se dérouler très différemment de l’enthousiasme qui avait présidé à la composition. Pour grande partie, la présence constante de Yoko Ono au milieu du groupe va être responsable de l’ambiance délétère qui va progressivement s’installer. Très rapidement, les membres du quatuor se retrouvent à enregistrer plus ou moins séparément, n’utilisant les autres quasiment que comme des musiciens de session ! Loin de la fusion qui s’était opérée lors de la captation de leurs précédents opus, nous assistons ici à une “personnalisation” des titres, John et Paul plus particulièrement tirent leurs compositions dans la direction qu’ils ont décidée de prendre. Le climat est tellement tendu que Ringo s’évade en Sardaigne pour prendre du champ : Paul tiendra d’ailleurs la batterie sur Back In The USSR et Dear Prudence. Au final, "The White Album" apparaît plus comme la très belle réussite d’une somme d’individualités brillantissimes que comme l’œuvre d’un groupe totalement solidaire. La cohésion se retrouve parfois miraculeusement, comme dans While My Guitar Gently Weeps, Birthday, Yer Blues , ou Helter Skelter.

Et c’est d’autant plus dommage que les individualités brillent de tous leurs feux ! Paul fait montre d’un éclectisme ahurissant, passant avec une facilité déconcertante du Rock (Back In The USSR), au Jazz (Honey Pie), au Hard-Rock avant l’heure (Helter Skelter, surprenant), au country western (Rocky Racoon), au pop-ska (Obladi-Oblada), au ragtime (Martha My Dear) et à la ballade acoustique (Mother Nature’s Son)...
Quant à John, pas en reste, il innove dans les textes : Revolution 1 est le premier titre ouvertement politique du groupe, et il se met à nu dans des compositions très intimes (Glass Onion, Yer Blues, I’m So Tired). En plus, il innove musicalement : Hapiness Is A Warm Gun, avec ses nombreux changements de rythme et un passage polyrythmique, est quasiment progressif ! Il expérimente dans un collage sonore propice à toutes les élucubrations analytiques (Revolution 9, en réalité à peu près inécoutable !).
Et George nous livre quatre morceaux tous très différents, avec Eric Clapton en guest-star dans un While My Guitar Gently Weeps inoubliable. Et Ringo soigne de plus en plus ses partitions de batterie...

En somme, à la réécoute, le Double Blanc n’est pas l’album que je conseillerais en premier pour aborder l’œuvre des Beatles. Il reste tout de même un prodigieux témoignage du génie créatif de ces individualités qui ont marqué l’évolution de la musique !

Chronique écrite par Abaddon"

Publié dans Rock
vendredi, 05 avril 2013 12:21

Miles Davis : In a Silent Way

Miles Davis - trompette
Wayne Shorter – saxophone soprano
John McLaughlin – guitare électrique
Herbie Hancock – piano électrique
Chick Corea - piano électrique
Joe Zawinul - orgue et piano électrique
Dave Holland - contrebasse
Tony Williams - batterie

 

Cet album a introduit un style musical nouveau, le Jazz fusion ou Jazz-rock fusion, qui sera affiné dans l'album suivant Bitches Brew (1970) de Miles Davis.

In a Silent Way est aussi le premier disque de Miles Davis où le travail du producteur de Teo Macero prend une place importante dans la réalisation de l’album. Ce travail consiste en un collage d'extraits des prises originales pour aboutir au résultat final.
La version d’origine est un LP contenant quatre longues compositions. Comme d’habitude Miles Davis s’est entouré de jeunes musiciens brillants et qui plus tard feront carrière avec ce style de musique.
Par rapport au groupe qui accompagnait Davis pour son album précédent, Dave Holland a remplacé Ron Carter, et surtout John McLaughlin et Joe Zawinul ont rejoint le groupe et ont fortement influencé le son avec leur guitare et piano électriques. Joe Zawinul est le compositeur des deux morceaux phares de l'album "Shhh / Peaceful" et "In a Silent Way".

 

« John McLaughlin n'est guère rassuré lorsque est abordé en studio In A Silent Way, de Joe Zawinul. Miles trouve le morceau trop chargé et décide de tout jouer sur un accord pédale de mi majeur en confiant le premier exposé à la guitare. Il glisse à John McLaughlin : Joue-le comme si tu ne savais pas jouer. Tremblant de peur, observant Miles qui l'encourage du regard, le guitariste plaque alors le premier accord qu'apprend à jouer tout débutant, un mi majeur en première position avec cordes à vide. Partant de cet arpège, il égrène prudemment les notes de la mélodie, sans savoir que les bandes tournent déjà. Ainsi naquit l'ouverture rubato de In A Silent Way, frissonnante d'innocence et de dépouillement. » — Franck Bergerot, Miles Davis, Introduction au jazz moderne, Seuil, 1996, p.169.

"À la fin des années 60, le son cristallin du clavier électrique Fender Rhodes exerça une étrange fascination sur certains musiciens. Hancock en utilisa un pour la première fois avec Miles et fut étonné par le son qui en sortit, plein, puissant et coloré. En dehors de la science des arrangements de Miles, In A Silent Way doit en partie sa magie au "mood" en phase avec l'époque que génère l'utilisation simultanée des trois claviers électriques de Hancock, Corea et Zawinul. Les fulgurances entrecoupées de silences du trompettiste sont portées par l'alchimie des claviers et des polyrythmies. Lumineuse, cette œuvre dont on retrouve des traces sur Zawinul annonce celles de Weather Report. - Philippe Robert"

 

 

Qualités Techniques :

13/20

Dans l'attente d'une édition en Haute Définition

Référence :  février 1969
Année :  Janvier 1983 - Power Station - New-York
Liens :  

 

 

 

 

 

 

Publié dans Jazz
vendredi, 05 avril 2013 12:18

Oscar Peterson : We get Requests

 Oscar Peterson - piano
Ray Brown - contrebasse
Ed Thigpen - batterie

 

"Il y a des albums qui occupent une place à part dans une discothèque. Ces disques que l’on écoute depuis toujours et dont on ne se lasse jamais, parce qu’il transporte un peu la joie de vivre et l’énergie fondamentale et bénéfique de la musique. Dans ma collection, comme sans doute la moitié des amateurs de jazz de la planète, We Get Requests, du trio d’Oscar Peterson, occupe une place de choix. Trois maîtres au fourneau, Oscar Peterson au piano, bien sûr, Ray Brown à la contrebasse et Ed Thigpen à la batterie s’en donnent à cœur joie pour leur dernière collaboration avec Verve après 14 ans de bons et loyaux services." (Antoine Gresland)

"On a souvent reproché à Oscar Peterson une virtuosité excessive qu'il tient d'Art Tatum, une de ses premières influences. Force est de reconnaître toutefois que la précision de ses phrases comme leur articulation sans faille laissent rarement indifférent. Sans compter qu'elles balayent fréquemment les moindres réticences sur leur passage, surtout "live" où Oscar Peterson s'y entend comme pas deux pour faire sonner son piano. Ici épaulé par le solide Ray Brown et le fin Ed Thigpen, le pianiste ne laisse pas son répertoire au hasard : "Corvocado" et "My One And Only Love" sont là pour servir son sens de la précision qui n'a d'égal que la richesse de son swing raffiné. We Get Requests est l'oeuvre d'un maître." (Philippe Robert)

 

Note Technique :

13/20

La version disque 33T est superbe

Référence :  Verve (Norman Granz)
Année : 

19 oct. et 20 Nov. 1964

Liens :  

 

Publié dans Jazz
vendredi, 05 avril 2013 12:16

Mahler : Le Chant de la Terre

  • Compositeur : Gustav Mahler 
  • Chef d'Orchestre : Bruno Walter
  • Orchestre : Orchestre Philharmonique de Vienne
  • Contralto : Kathleen Ferrier
  • Ténor : Julius Patzaks

 

Ce disque célèbre, vieux de 60 ans maintenant, domine toujours la discographie. Il n'a donc pas besoin d'être défendu. Pour aller un peu au-delà de la constatation d'un miracle interprétatif, né de la rencontre de Bruno Walter, de Kathleen Ferrier (qui avaient déjà travaillé ensemble) et de Julius Patzak.

On connaît 8 ou 9 versions de Bruno Walter, la première du 24 mai 1936 avec Kerstin Thorborg et Charles Kullmann , en concert, déjà avec les Wiener Philharmoniker, puis Kathleen Ferrier et Peter Pears en 1947 (peu connue), Kathleen Ferrier et Set Svanholm avec le New York Philharmonic en 1948, puis celle-ci en studio entre le 15 et le 20 mai 1952, contemporaine d'une autre en concert avec les mêmes interprètes le 17 ou 18 du même mois, publiée par Tahra (une autre pourrait se confondre avec la version en studio), ensuite à New York et en 1953 avec Elena Nikolaidi et Set Svanholm et l'avant-dernière en avril 1960 avec Maureen Forrester et Richard Lewis (mêmes solistes que pour le disque de Reiner de novembre 1959), deux jours avant l'interprétation en studio déjà citée.

Cet enregistrement est donc assez ancien, en mono naturellement, mais il a quelque chose d'homogène et d'équilibré. Bruno Walter ne met pas spécialement en valeur la crudité et la modernité de la partition; sa magnifique souplesse, qui n'est pas le plus souvent usage rhétorique du rubato, mais qui contribue à rendre en permanence vivant le discours de l'orchestre, enchante plus par la douceur et le charme que par une constante véhémence; le tragique intervient directement par moments, et il s'approfondit de l'évocation nostalgique du bonheur de vivre, il est présent ailleurs dans la discrétion. Les solistes, Patzak en particulier, sont chargés des aspects les plus grinçants, "modernes", de l'œuvre, car bien davantage que d'autres interprètes, Walter fait de la musique avec des partenaires, au lieu de les diriger. Le caractère sonore, fluide, prenant mais modéré, de cette version est néanmoins le résultats de ses choix, que l'aspect civilisé et traditionnel des Wiener Philharmoniker, l'amortissement des stridences par l'âge de l'enregistrement ne peuvent que confirmer. A l'époque, les tempi de Bruno Walter étaient encore rapides, mais sa tendance au legato fait qu'ils n'ont rien d'excessif et ils donnent même une prestesse gracieuse, tout à fait bienvenue, à certains passages comme Von der Jugend. La fluidité contribue à donner son exact caractère à Von der Schönheit : l'évocation de la beauté, le désir inassouvi, le sentiment de l'instant périssable, la Sehnsucht; elle donne à Das Trinklied vom Jammer der Erde l'impression physique de la vie qui fuit.

Patzak n'a évidemment pas les moyens vocaux de Wunderlich, surtout en 1952 (il était né en 1898), on peut s'imaginer qu'il ne peut pas le faire, mais il le fait, et de façon encore plus personnelle et inoubliable que Wunderlich. Son timbre si particulier, son intelligence évidente, audible, apportent à Das Trinklied toute la douleur, l'amertume et la corruption de la vie terrestre, personne n'est peut-être allé aussi loin dans l'expression, toujours contrôlée et qui ne donne jamais l'impression d'effort, de difficultés vocales. Patzak, dont un des autres caractères dominants est le charme, donne toute l'élégance possible à Von der Jugend, mais il peut aussi incarner l'ivrogne du 5e mouvement mieux que n'importe qui.

Quand la voix de Kathleen Ferrier arrive, elle saisit, elle emporte. Cette voix est éloquence et expression en elle-même, si bien qu'on a beaucoup de peine à distinguer ce qui provient de la beauté, de la chaleur purement vocales, et ce qui est dû à l'interprétation consciente et volontaire : une attention soutenue permet de comprendre ses choix expressifs, ses nuances, ses inflexions et aussi cet art de ne jamais traiter la phrase comme une unité fermée, mais de l'ouvrir vers ce qui suit, même si elle se tait pour laisser place à l'orchestre seul; pour le dernier point, la fluidité de la direction de Walter a pu l'y aider. Le chef et la cantatrice, attentifs l'un à l'autre, respirant pour ainsi dire ensemble, contribuent à nous donner le sentiment d'une rencontre unique dans la discographie du Chant de la Terre. L'art de Kathleen Ferrier a, au moins en apparence, le caractère de la spontanéité, du naturel, de l'accord avec une respiration jamais forcée. Le vibrato aide évidemment à l'ampleur de la voix, mais il n'explique pas son caractère propre. Plus encore qu'ailleurs, l'aspect endeuillé de l'Abschied la rend unique. Cette voix chaleureuse et comme maternelle exhale sa douleur et berce la nôtre.

 

Note Technique : 10/20
Bel enregistrement monophonique - préférer les éditions vinyles aux repiquages CD. Sinon en CD, oublier l'édition officielle de Decca et acquérir la réédition Naxos.
Référence :  Decca
Année :  Vienne - 1952
Liens :  QOBUZ
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vendredi, 05 avril 2013 12:13

Bach : Variations Goldberg

Compositeur : Jean Sébastien Bach 
Piano : Glenn Gould
Genre : Baroque

 

"Les Variations Goldberg constituent une œuvre pour clavecin composée par Johann Sebastian Bach portant le numéro 988 dans le catalogue BWV. Cette œuvre, composée au plus tard en 1740, constitue la partie finale - et la clef de voûte - de la Clavier-Übung publiée à Nuremberg par Balthasar Schmidt. Elles représentent aussi un des sommets de la forme « thème avec variations », et une des pièces les plus importantes écrites pour clavier. L'œuvre est d'une richesse extraordinaire de formes, d'harmonies, de rythmes, d'expression et de raffinement technique, le tout basé sur une technique contrapuntique inégalable." (Wikipedia)

Une des rares œuvres re-enregistrées par Gould. Interprétation plus classique, plus sobre et plus lente que celle de 1955 - et avec la plupart des reprises. Les séances d'enregistrement ont donné lieu à un film de Bruno Monsaingeon.

 

Note technique : : 12/20
Enregistrement "spécial" selon les désirs de l'artiste
Référence :  Sony Classical 52619
Année :  avril/mai 1981 New York
Liens :  

 

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vendredi, 05 avril 2013 08:28

Mahler : Symphonie n° 3

  • Compositeur : Gustav Mahler 
  • Chef d'Orchestre : Bernard Haitink
  • Orchestre : Chicago Symphony Orchestra
  • Choeurs : Women of the Chicago Symphony Chorus - Chicago Children's Choir
  • Artistes :Michelle DeYoung

 

 

La Troisième Symphonie de Gustav Mahler est une œuvre monumentale de la musique classique, composée entre 1893 et 1896. Cette symphonie est un voyage musical épique en six mouvements, exprimant une profonde exploration de la nature, de la vie, et de la quête spirituelle.

 

Le premier mouvement, d'une grande intensité, évoque la nature en éveil, tandis que le deuxième mouvement, un scherzo, présente des éléments de folklore autrichien. Le troisième mouvement, lento, offre une méditation calme et sereine. Le quatrième mouvement est une vocalise interprétée par une contralto, exprimant la création divine.

 

Le cinquième mouvement est un scherzo bouillonnant, contrastant avec le sixième mouvement final, qui associe chœur et contralto pour chanter un poème tiré de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietzsche. Cette symphonie est un parcours émotionnel puissant, oscillant entre l'optimisme et la réflexion sur la vie, la mort et la spiritualité.

 

L'œuvre requiert un grand orchestre, incluant un chœur, un contralto solo, et une durée d'exécution d'environ une heure et demie à deux heures. La Troisième Symphonie de Mahler est considérée comme l'une de ses compositions les plus ambitieuses, et elle offre une expérience musicale profonde et exaltante.

 

Si vous désirez tester la dynamique, le neutralité, la "véracité" de votre système Haute Fidélité, alors vous devez vous procurer cet enregistrement public. Bernard Haitink fréquente l'oeuvre de Gustav Mahler depuis plus de 40 ans, cela s'entend, se ressent. Le Chicago Symphony Orchestra est certainement l'une des toutes meilleures phalange symphonique au monde, cela se déguste.

Ce CD est une entière réussite, à posséder absolument.

 

Note Technique : 18/20
Enregistrement Public - Très belle spatialisation
Référence :  CSO Resound
Année :  8 mai 2007
Liens :  http://cso.org/ListenAndWatch/Details.aspx?id=6664

 

 

 

 

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